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Les traitements du diabète

Adulte ou enfant, chacun de vos patients diabétiques est unique. En fonction de leur profil, les objectifs thérapeutiques et les traitement pharmacologiques diffèrent.

Objectifs thérapeutiques chez le patient diabétique (11,12,13,14,15)

Le contrôle métabolique est apprécié à la fois sur (15)

  • Le taux d’HbA1c 
  • Les glycémies capillaire

 

DT1 ou DT2 chez l'adulte
Diabète de l'enfant
Diabète gestationnel
  • Glycémies postprandiales mesurées en capillaire :
  • < 1,80 g/l, 1 à 2 heures après les repas
  • ramenées plus récemment à : < 1,40 g/l
  • les objectifs glycémiques varient en fonction de l’âge et sont moins stricts chez le jeune enfant

Au cours de la grossesse, les objectifs sont fixés plus bas :

  • < 0,95 g/l, à jeun ;
  • < 1,20 g/l, 2 heures après les repas
     

Les hypoglycémies

A éviter le plus possible, d’où la proposition d’objectifs glycémiques à jeun et en préprandial situés entre 0,70 et 1,20 g/l. Le tout associé au contrôle des autres facteurs de risque et au maintien d’une hygiène de vie optimale.

Les objectifs glycémiques

Ils sont à moduler par le médecin selon les patients et les situations particulières

DT1
DT2
  • L’objectif est de maintenir l’HbA1c < 7,5 %  en prenant en compte le risque hypoglycémique.
  • HbA1c < 7 %, pour la plupart des patients DT2 ;
  • HbA1c < 6,5 % pour les patients DT2 nouvellement diagnostiqués, dont l’espérance de vie est > 15 ans et sans antécédent cardio-vasculaire ;
  • HbA1c < 8 % chez les patients DT2 :
    • avec comorbidité grave avérée et/ou une espérance de vie limitée (< 5 ans),
    • ou avec des complications macrovasculaires évoluées
    • ou ayant une longue durée d’évolution du diabète (> 10 ans) et pour lesquels la cible de 7 % s’avère difficile à atteindre car l’intensification médicamenteuse provoque des hypoglycémies sévères.

Les traitements pharmacologiques en fonction du type de diabète

  • DT1 : Insulinothérapie conventionnelle (2 à 3 injections par jour) ou fonctionnelle (4 à 5 injections par jour ou pose d’une pompe à insuline)
  • DT2 : Lorsque les objectifs glycémiques ne sont pas atteints malgré la mise en place des mesures hygiéno-diététiques Traitement médicamenteux antidiabétique en monothérapie (metformine en 1ère intention) ou association d’antidiabétiques oraux de mécanismes d’action différents.

L’insuline est le traitement de choix lorsque les traitements oraux et non insuliniques ne permettent pas d’atteindre l’objectif glycémique. En cas de symptômes ou de diabète très déséquilibré avec des glycémies répétées supérieures à 3 g/l ou un taux d’HbA1c supérieur à 10 %, une bithérapie voire une insulinothérapie peuvent être instaurées d’emblée.

L'autosurveillance glycémique est

  • Systématique et pluri-quotidienne pour le DT1
  • Recommandée uniquement si les résultats sont susceptibles d’entraîner une modification des mesures hygiéno-diététiques et/ou du traitement médicamenteux pour le DT2

Les indications de la pompe à insuline externe

Patients ayant un diabète de type 1 ou de type 2 ne pouvant être équilibrés par une insulinothérapie par multi-injections sous-cutanées.

Indications

DT1
DT2
  • HbA1c élevée de façon persistante malgré un traitement intensifié par multi-injections
  • Hypoglycémies répétées
  • Variabilité glycémique importante
  • Variabilité des besoins en insuline
  • Situations où le traitement par multi-injections entraîne un bon contrôle métabolique mais compromet la vie socio-professionnelle.
  • Grossesse ou projet de grossesse
  • Enfants ou adolescents : indications de l’adulte + instabilité glycémique, douleur ou phobie des injections, troubles du comportement alimentaire, hypoglycémies nocturnes, diabète néonatal ou du nourrisson
  • Allergie à l’insuline
  • Échec d’un traitement intensifié par multi-injections (au moins deux injections par jour)
  • Patients avec résistance à l’insuline ou besoins en insuline très élevés
  • Grossesse chez une femme DT2
  • Allergie à l’insuline.

 

Contre-indications

Absolues
Relatives 
  • Maladies psychiatriques graves
  • Rétinopathie ischémique sévère rapidement progressive ou rétinopathie proliférative
  • Exposition à des champs magnétiques intenses, comme l’imagerie par résonance magnétique (IRM), qui peuvent causer un surdébit d’insuline.
  • Mauvaise acceptation du traitement par le patient
  • Mauvaises conditions d’hygiène ou pratique de sports violents
  • Handicap sensoriel (visuel en particulier) ou moteur important
  • Insuffisance rénale terminale
  • Vie dans un environnement de froid ou de chaleur extrêmes
  • Plongée sous marine professionnelle

VitalAire vous aide à identifier les circonstances de mise en route d’une insulinothérapie par pompe chez les patients

Les règles de prescription

  • 1ère prescription pour un maximum de 6 mois, réalisée dans un centre initiateur adulte ou pédiatrique, répondant au cahier des charges.
  • Renouvellement tous les 6 mois par un médecin spécialiste.
  • Réévaluation annuelle de l’opportunité de la poursuite du traitement dans un centre initiateur.

Source

  1. HAS. Diabète de type 1 de l’adulte. Guide Affection de Longue Durée. Juillet 2007.
  2. HAS. La prise en charge de votre maladie, le diabète de type 1 de l’adulte. Guide Affection de Longue Durée. Avril 2007.
  3. HAS. Diabète de type 1 et diabète de type 2. Actes et prestations Affection de Longue Durée. Mars 2014.
  4. HAS. Stratégie médicamenteuse du contrôle glycémique du diabète de type 2. Fiche mémo. Janvier 2013.
  5. SFD. Quand et comment traiter un patient diabétique par pompe à insuline externe ? Référentiel de la société francophone du diabète 2009. Médecine des maladies métaboliques 2009 ;3 (Hors série n°2):S1-S22.